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lundi 28 mars 2011

C'est le temps des semis : semaine 1

À lire le titre, on pourrait croire que je suis une habituée des semis et des potagers. Ce n’est qu’une autre fausse représentation : c’est ma première fois. Ça commençait à être gênant : un grand terrain à la campagne sans potager…Après 4 ans avec le réseau agriculture soutenue par la communauté (ASC) administré par Équiterre, nous avons finalement décidé de faire le saut et faire notre propre potager. Pendant ces 4 années avec ASC, notre fermier de famille était Robin de la Ferme de la berceuse. Et nous n’avons que de bons mots… Si jamais notre potager s’avère être un échec, nous irons frapper à sa porte pour nourrir la smala de légumes bio locaux.

Notre périple « on fait un potager » à commencer par un compromis : alors que je faisais ma liste de semences à commander, X m’a dit « pas plus que 10 légumes pour notre première fois ». J’étais rendue à 41. On s’est finalement rejoint à 23. Comme à l’habitude, Internet a été une bonne source d’information, particulièrement les sites :

- Le jardin potager de Manon Collard (j'ai d'ailleurs un rendez-vous avec ses semences de tomates pour l'année prochaine)
- Le jardin bonatique de Montréal, particulièrement le carnet horticole sur les semis intérieurs

Nous avons acheté des semences des Jardins du Grand-Portage. Elles sont certifiées biologiques par Québec vrai. Nous avons choisi le terreau biologique pour semis et la vermeculite de la maison Fafare.







Vendredi dernier, c’était journée pédagogique et le projet de l’après-midi a été de démarrer les semis de tomates (3 variétés), de cerise de terre, de persil, d’origan, de poivron, pendant que B faisait de la peinture (qu’elle prononce plutôt « peupure ») et C faisait le portrait de l’événement (l'oeuvre sera publiée ici sous peu).








Les plateaux reposent maintenant dans la salle de bain de l’étage (étant la pièce la mieux isolée de la maison, la température s’y gère bien). Ils seront transférés au rez-de-chaussée ou dans la cave (nous devons vérifier la température) sous une installation de néons (fait par X) en temps opportun.



Maintenant, espérons que tout se déroule bien! Je suis inquiète, car je n’ai pas eu à arroser mon grand plateau (il est toujours humide) et nous sommes à jour 3. Selon ce que j’ai lu, j’aurais dû l’arroser hier. Est-ce que j’ai trop humidifié mon terreau au départ? Est-ce que la vilaine fonte de semis va s’attaquer à mes chéris? 


Tout un suspense… XY3 sera sur place chaque semaine pour suivre l’évolution.



jeudi 24 mars 2011

Des textures dans le jardin


Ça y est…ça pousse déjà dans le jardin.



Non, ça ne fait pas notre affaire, car encore une fois, nous allons devoir arrêter les travaux à l’intérieur pour nous consacrer à l’extérieur. Cela risque d’être moins exigeant cette année (l’année dernière, nous devions aménager la parcelle de terrain acquis lors d’un échange avec notre voisin, et l’année d’avant, c’était le chantier installation septique) , mais tout de même, le gazon n’attend pas notre autorisation pour pousser.

L’extérieur de la maison ne me plait pas beaucoup. Il a beaucoup à y faire pour qu’il retrouve ses lettres de noblesse : déclin, balcon, fenêtres. On jouant dehors avec B, je me suis éloignée du tout pour regarder les parties. Les vieilles maisons ont l’avantage de proposer des textures impossibles à retrouver sur du PVC. Le mélange des couleurs y est subtil et inspirant. La chaleur transperce malgré la froideur des teintes. C’est calme et noble.











Tout cela m’a inspiré un DIY catégorie tricot qui s’insert bien dans ma vie de mère-nourrice (je n’ai toujours pas trouvé de façon de coudre en allaitant – aucun junior de la tribu n’a eu son doudou mother made-, mais tricoter par contre… ça c’est le pied !). Billet sous peu.

jeudi 17 mars 2011

Rêver d’une cuisine

C’était corvée pain le week-end dernier. 



Comme à chacune des corvées, en travaillant mes miches, je songe à ma future cuisine (tellement, que j'ai raté mes deux baguettes, voyez-vous même ci-dessus...).


Bien que nous ayons décidé d’enlever tel et tel mur afin d’agrandir l’espace, l’organisation de son intérieur est toujours en cogitation. Cette cuisine doit être extraordinairement fonctionnelle, car je cuisine beaucoup et que nous sommes 5 maintenant… Nous savons que ce sera un espace principalement vitré pouvant être complètement fermé afin de nous isoler du bruit des appareils et de régulariser la température lorsque le projet culinaire du moment le demande. Nous récupérons toutes les armoires existantes que nous déménageons. Deux petites fenêtres seront remplacées par une seule plus grande afin d’augmenter la luminosité, le plancher sera (en fait, il l’est déjà) en bois, les murs et le plafond conserveront leur lambris d’origine (mais la couleur sera probablement altérée).

Un coin boulange est nécessaire : avoir sous la main ma trentaine de grains de toutes sortes et l’équipement nécessaire près d’une vaste surface pour travailler et faire lever la pâte sans que ce temps d’attente ne vienne paralyser le fonctionnement de la famille. Je fouille beaucoup sur internet afin de dénicher des images inspirantes provenant de boulangeries, mais visiblement, des photos de leurs étalages – et non de leur cuisine – prévalent.

Un coin déjeuné est aussi prévu : un endroit où s’installer et retrouver tout ce qui est requis pour le petit dèj et où le rangement est facile, rapide, sans souci.

Nous avançons lentement, plusieurs étapes nous séparent encore du début des travaux * soupir de désespoir *.

En attendant, quelques photos inspirantes pour notre projet cuisine :

Oui, des pots de verres… partout… C’est déjà le cas, mais jamais aussi bien organisé que sur cette photo!

Emerson Farm présenté sur l'agréable site Design Sponge,  ici.


Pour les proportions de l’îlot et l’aspect récup.

DESIGN KEN FULK, PHOTO VICTORIA PEARSON  ici et


Pour la couleur des murs et du plancher, les proportions, les matériaux. Notre espace est toutefois beaucoup plus petit... snif (j'ai bien écris "rêver d'une cuisine"!).

ici


Les armoires et le comptoir que nous avons ressemblent à ceux-ci, à l'exception des vitres. Nous avons brainstormé l’idée que nous pourrions ouvrir le plafond sur le grenier (et obtenir un plafond type cathédral) et mettre une échelle pour atteindre du rangement sup.

Tirée du livre Restoring A House in the City, de l'auteure Ingrid Abramovitch, publié chez Artisan Publishing (photo vue ici).

... continuons de rêver...

dimanche 6 mars 2011

Les tissus Monaluna et Kumari Gardens sont arrivés!

Et voilà! Livrés à la porte. Ça n’a pas été si long finalement… que 14 jours. J’ai maintenant peur de ne pas en avoir suffisamment acheté.

Les tissus Monaluna de la designer Jennifer Moore

Les tissus Kumari Gardens de la designer Dena Design



Mise à part la couleur orangée de la voiture du tissu Monaluna (la photo sur Internet laissait croire à un brun-beige), il n’y a pas de mauvaise surprise : il y a toujours un risque à juger une couleur sur un écran. C’est pourquoi, lorsque j’achète en ligne, je choisis des tissus d’une même collection afin de garantir une uniformité malgré l’incertitude de l’étalonnage des couleurs.


À ces tissus, j’en ai ajouté trois autres en lin unis dans les tons de rose, jaune et orange, trouvés à Montréal, en shopping traditionnel (e n n u y a n t …). À les regarder, je crois qu’il en manque un bleuté pour le doudou de mon loup. Je suis toujours hésitante pour le design pour la chambre des filles : gros ou petits carrés; jetée ou housse?




Les lits ne sont pas complétés. X profite de ce projet pour faire de multiples recherches sur certaines pièces d’ateliers qui nous sont manquantes. Pas simple du tout.

Outre la couture, la prochaine étape est la conception d’une palette de couleur pour l’huile colorée qui sera appliquée sur les lits. J’investiguerai d’abord du côté des rouges pour en faire du rosé. Probablement du rouge vénitien dans les terres italiennes avec, ou sans, dioxyde de titane. J’ai bien hâte de voir comment les pigments réagissent avec l’huile d’abrasin.

Le chantier "installation septique"

La maison est desservie par l’aqueduc municipal, mais pas par les égouts. Ceci signifie qu’en vertu du règlement provincial q2r8, nous devons avoir une installation septique conforme. La maison n’en avait pas. Les égouts se retrouvaient dans un ancien puits vidé annuellement. C’est malheureusement un des premiers projets que nous avons effectués étant donnée la date butoir du 31 décembre 2009 (date à laquelle toutes les résidences de notre municipalité devaient être en mesure de prouver leur conformité). Je dis « malheureusement », car c’est très cher (14 000$ dans notre cas) et le résultat n’apporte aucun bénéfice dans la vie courante de la famille. Bien évidemment, c’est très bien pour l’environnement, mais soyons francs : nous sommes en territoire agricole où une quantité importante de pesticides et de purin est répandue… ce ne sont pas nos quelques crottes quotidiennes et nos détergents sans phosphate qui représentent une véritable menace. Nous ne sommes pas 14 345 riverains sur une superficie de 1 km2 à rejeter leurs déchets dans l’eau de la petite rivière d’à côté… À ce prix, nous aurions pu remplacer nos vieilles fenêtres par des fenêtres énergie star et le bienfait sur l’environnement aurait été supérieur. Nous sommes amères face à ce dossier qui comporte plusieurs étapes à franchir :

  1. L’analyse du sol par une firme d’ingénieurs.
  2. Le choix du bon système
  3. L’élaboration des plans et devis pas la firme
  4. L’obtention d’un permis auprès de la municipalité (3x plus cher qu’un permis de rénovation, le permis est essentiel pour obtenir la certification)
  5. L’excavation
  6. Le renflouage de l’anciennement fausse (dans certaines municipalités, on doit aussi décontaminer le sol)
  7. L’installation de la fosse, du préfiltre (implique un électricien) et du champ de polissage.
  8. La vérification par un ingénieur pour l’obtention du saut de conformité au règlement q2r8.
  9. Le renflouage
  10. Le terrassement (même si c’est tout beau quand l’entrepreneur choisi quitte les lieux, au premier déluge, la terre méticuleusement épandue s’enfonce et c’est à recommencer)

Pour davantage d’information, un guide complet traitant des installations septiques se trouve sur le site du Ministère du Développement durable, Environnement et Parc du Gouvernement du Québec et un article vulgarisé peut être lu sur le site de Micasa. Je ne m’attarderai donc pas trop dans les détails, sinon que nous avons rejoint un regroupement de citoyens qui a fait un appel d’offres afin d’économiser sur les frais d’analyses. À la suite de l’analyse, nous avons reçu un devis et un plan pour le système Bionest (dans les faits, l’étape 2 mentionnée ci-haut a été escamotée par notre ingénieur). Nous avons voulu savoir pourquoi ce système, mais on nous a donné que peu d’information convaincante (ça sentait le spif). Nous ne voulions pas ce système, car il implique une pompe à air dans le sous-sol de la maison (cela veut dire du bruit et nous voulons une maison silencieuse). Finalement, l’ingénieur a statué que le système Écoflo ferait autant (voire plus étant donné l’inclinaison du terrain), l’affaire. Nous l’avons donc choisi, mais par dépit. Nous voulions le système Roseau qui est le plus écologique, mais il nous aurait couté (à l’époque) 5000$ de plus. Avec tout ce que nous devons faire dans cette maison, c’était malheureusement hors de prix. Il semblerait que depuis, le prix du Roseau ait diminué et est maintenant plus concurrentiel face à Bio-nest et Écoflo qui s’équivalait il y a 2 ans.

Voici le chantier annoté:

La livraison de l'équipement s'est faite quelques jours avant les travaux. À gauche: la fausse septique; au centre: le substrat filtrant du préfiltre; à droite: le préfiltre Écoflo.


Les composantes seront installées là. Tout ce beau gazon sera tout détruit...


Les premiers coups de pelle : ils sont faits très délicatement afin de trouver le tuyau en place (reliant l'égout intérieur et la vieille fosse) pour s'y raccorder.



Ah! Tient... le voilà. Oups. Il n'est pas de format régulier... On ne peut pas s'y raccorder tel quel. X prend la direction de la quincaillerie afin de trouver un adaptateur pendant que l'excavation se poursuit. X revient bredouille... il n'existe aucun adaptateur. Solution (la seule envisageable) : refaire l'entièreté de l'égout intérieur. On se demande encore qui avait la responsabilité de vérifier ce « léger » détail ? Visiblement, c’était la nôtre... Il a donc fallu refaire immédiatement tout l’égout intérieur plutôt que de surveiller ce qu’il se passait sur le chantier.


Voici notre superbe égout en fonte que nous avons démoli. L'avantage de la fonte est le silence presque complet lors de l'évacuation des eaux.






Merci à beau papa d’être venu in extremis à la maison afin de seconder X. Comme c’est souvent le cas, j’étais le parent de garde et, surtout, enceinte de plus de 8 mois de notre 2e princesse.



Par chance, notre grande qui avait 4 ans l'époque était libre pour surveiller les travaux.



Début de l'excavation du champ de polissage. À l'avant : le trou pour la fosse.


Finalement, X réussit à couper et dégager l'ancien tuyau. On remarque le colmatage de près de 50%.


Une couche de sable suivi d'une de gravier sont versées sur le champ de polissage.


L'installation des tuyaux perforés, le tout au niveau.


On recouvre.


Un nouveau tuyau de raccordement est installé (blanc dans le bas de la photo). La pelle mécanique doit opéré un travail chirurgicale afin de creuser un trou dont la fond est le plus à niveau possible afin d'y déposer la fosse. Le même travail doit être fait pour le trou du préfiltre.



On dépose la fosse dans son trou. La pelle mécanique se trouve à l'endroit où sera ensuite creusé le trou pour le préfiltre. Le champ de polissage est derrière, à gauche.


Pendant ce temps, à l'intérieur, la démolition de l'ancien égout occasionne plusieurs problèmes avec la plomberie de la salle de toilette du rez-de-chaussé. Décidément... La toilette est retirée de son emplacement afin de modifier le raccord et, pourquoi pas (sic), solidifier le plancher.


Beau papa qui débute l'assemblage du nouvel égout.


Le préfiltre est déposé dans son trou et on y verse le substrat filtrant.


On commence à renflouer le tout. Les deux électriciens se retrouvent à gauche. Ils effectuent le raccordement des pompes et du système d'alarme de l'installation qui est branché à l'intérieur de la maison. Celui-ci se déclenche lorsque le niveau d'eau monte dangereusement dans le système. L’excavateur nous avait dit qu’il nous coûterait aux alentours de 300$ pour un électricien. N’en connaissant aucun, nous avons choisi celui qu’il nous suggérait. Cela avait l’avantage qu’ils avaient l'habitude de travailler ensemble et que nous n'avions aucune prise de contact à effectuer. Toutefois, la facture reçue quelques jours après les travaux s’est plutôt élevée à 600$... Nous avons questionné notre excavateur qui nous a dit « il aurait pu vous en envoyer un seul » (deux électriciens sont venus faire le travail)... À qui revenait la responsabilité de s'assurer de ce détail ? Visiblement nous... 





Une dernière couche de belle terre est épandue.


Maintenant que tout est bien beau, il faut semer, arroser et désherber... assurément le plus grand fardeau de ce chantier.
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