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vendredi 15 juillet 2011

La genèse d'un potager

Force est de constater qu’il n’y a pas eu de billet semaine 9 et plus... Les travaux et dame Nature qui se rebellait encore (et avec raison avec tout ce qu’on lui fait) nous ont gardés bien occupés. Il y a eu, entre autres, la fin des classes et ses 317 millions d’activités qui chamboulent l’horaire de tous, l’anniversaire de C-qui-a-maintenant-7-ans (une pluie de sortilèges est survenue dans notre jardin et la reine des fées s’est fait attaquée par un terrible sorcier… par chance, les amies de C étaient là pour l’aider), une haie de 300 arbres à planter (un billet spécifique suivra prochainement) et les travaux à l"étage. 

Tout mon monde végétal a finalement été installé dans le potager. Oui ! Nous avons un potager ! Après 5 ans de vie campagnarde-sans-potager-Ô-quelle-honte, nous avons vaincu. Voici l’évolution du projet en photo.

Il faut d’abord savoir que nous ne voulions pas d’une simple surface motocultée. Nous voulions un potager bien circonscrit dans des boîtes de bois surélevées du sol. Au départ, c’était principalement pour des raisons esthétiques, ensuite, avec nos recherches sur le jardinage en carré, c’est devenu une nécessité.

Il a donc fallu trouver du bois. Le bois traité, bien qu’abordable, était trop toxique à notre goût et le cèdre était lui, hors de prix. Nous avons finalement trouvé de la pruche au village. Ce bois était traditionnellement utilisé pour la construction des bâtiments de fermes. Il est très résistant aux intempéries et très abordable. L'état non plané de celui que nous avons acheté lui confère une apparence brute, ce qui est de mise dans notre environnement.

X a fabriqué les boîtes. Elles sont d’une droiture parfaite : fabriquées avec de multiples techniques afin d’assurer qu’elles ne se dé-axent pas. Il y a 2 boîtes de 4’x8’’ et 2 autres de 4’x16’’. Nous les avons traitées à l’huile d’abrasin afin d’assurer leur longévité.
Le balcon fut d'une précieuse aide.

La sacro-sainte équerre.
Une nouvelle perceuse plus puissante achetée spécialement pour le projet. X était très très content et satisfait de son nouveau jouet.
Les plus grandes boîtes ont été construites sur place parce que trop lourdes à déménager.
Pour plus de solidité, les tire-fonds ont été vissés dans des gougeons insérés dans les planches.


Tadam! Les boîtes ont aussi été mises au niveau une fois en place.

En ce qui concerne le remplissage des boîtes, il était hors de question d’acheter de la terre à jardin : pour des raisons environnementales et monétaires, nous voulions utiliser la terre locale, amendée de fumier. Notre voisin nous a permis d’aller fouiller à volonté dans sa montagne de fumier de cheval. X a fait 7 voyages en tracteur à gazon (sur lequel nous avons une mini-remorque), on se serait cru dans The Straight Story de M. Lynch (que je recommande d’ailleurs).

La zone sous les boîtes a été désherbée, motobèchée (plusieurs fois) et amendée de fumier.


X a manoeuvré une coupe chirurgicale à la motobêcheuse.

B aidant papa à ajouter du fumier.


La terre directement sous les boîtes de bois amendée du fumier ne permettait toutefois pas de remplir complètement lesdites boîtes. Il a fallu trouver de la terre supplémentaire et il était toujours hors de question d'en acheter. Depuis quelques années, nous avons un projet de faire un étang sur notre terrain. C’était donc le bon moment pour le mettre en branle (l’échéancier est sur des années) afin de récupérer la terre pour notre potager. Nous l’avons délimité, désherbé et motoculté (aussi plusieurs fois) et nous avons terminé de remplir nos boîtes avec cette terre.


Le point le plus bas du terrain où s'accumule naturellement l'eau de pluie a été choisi comme emplacement du l'étang.
Le futur étang en forme de fève.
La terre de l'étang-bine ajoutée aux carrées. Lorsque nous regardons l'étang, seule une infime quantité de terre fut utilisée alors que je croyais que nous allions en manquer.
Le mélange de terreaux du potager fait finalement 60% de terre, 40% de fumier. Son analyse a déterminé un pH de 7 et une bonne composition en azote, phosphate et carbone, de sorte que je n’ai rien ajouté.

Afin de nous donner des repères lors de la transplantation des plants selon le modèle du jardinage en carré de Mel Bartholomew, X a fait des entailles sur les boîtes afin que nous puissions installer des ficelles pour délimiter les pieds carrés. Lorsque tout est transplanté, la ficelle peut être facilement retirée.


Le guide à fendre de X qui assure une droiture parfaite lors de travaux à la scie-ronde.
La ficelle en place. Nous voyons bien les zones d'un pied carré.
Les carrés bien remplis, il ne manquait que l’abri pour les tomates et la structure pour faire grimper les cucurbitacées. Du tuyau de Corlon (qui se courbe bien) a été utilisé pour faire la structure de la serre des tomates, une bâche en polythène transparente comme parois et des attaches en U afin de fixer celle-ci sur la structure. La bâche peut donc être facilement mise ou retirée, en totalité ou partiellememt, selon les conditions climatiques. 


Les tuyaux de corlon sont fixés à l'extérieur des boîtes.


Les extrémités peuvent aussi être fermées en rabattant la bâche.
La structure pour faire monter les cucurbitacées est faite de tuyau de métal et le grillage est une vieille clôture de ferme récupérée.  Que ce soit la mini serre ou la structure pour grimpant, tout peut facilement être déplacé afin d'accommoder la rotation des cultures.

Finalement, mes « bébés » ont été transplantés.



Pour les tomates, le ratio de plantation est d'un plan par 4 pieds carrés.
Aux grands vents tel que nous le sommes à la maison, ce type de construction assure une bonne protection.

C'était le 7 juin.
La structure pour les cucurbitacés.

Le potager au 30 juin.

Nous sommes 5 ou 6 semaines plus tard, tout est très bien installé et nous sommes très heureux du résultat. Nous avons mangé nos radis, nos laitues sont parfaites et abondantes, notre première courgette s’est fait griller sur le Weber et notre première aubergine se retrouvera en moussaka très bientôt (et il y a toutes les fines herbes que j’ajoute partout). Et j'allais oublier nos nombreux concombres...

Le potager au 13 juillet.





Les tomates rouges

Les tomates cerises.

Les petites citrouilles à graine sans écaille, à ce jour, 6 ont été polinisées.

Un des 3 choux de savoie qui prend beaucoup plus de place que prévu.

Un trophé.

4 autres aubergines sont en chantier.

Le potager est exubérant et on ne se lasse pas de le regarder, avec un soupçon de fierté. Le projet pour le printemps prochain ? Doubler, voire tripler la superficie cultivable...



6 commentaires:

  1. C'est de toute beauté! Sans mot... je suis jalouse!!!! ;)

    Du travail qui est récompensé au quadruple par la fierté et des réusultats! Bravo!

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  2. Merci beaucoup Dr Maman!
    Y'a aussi un peu d'inquiétude avec les parasites et maladies potentiels :s . On s'en reparle à la fin de l'été!

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  3. Merveilleux! Je comprends Dr. Maman.

    C'est tellement beau et bien pensé...
    Bonne récolte, Julie/Mamanbooh

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  4. Merci Mamanbooh et bienvenue chez moi! J'imagine que les récoltes seront meilleures d'année en année... On est déjà très content!

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  5. Bravo pour votre installation de bacs potagers!!!
    que de belles productions comme fruits de votre travail!!!
    J'espère que cet hiver sera froid pour éliminer les parasites et autres indésirables!
    Chez moi en Normandie ( France) il fait doux et les rosiers bourgeonnent , pas de repos pour la végétation, zzzzzut !

    Je continue de parcourir le blog.
    Bon courage à toute votre famille et une très bonne année 2012! Catherine

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  6. @Catherine,

    Merci pour les bons mots ! Et bonne année 2012 à vous aussi. J'espère que vous avez apprécié votre visite chez mois!

    Les parasites nous ont laissé tranquilles pour cette première récolte, j'espère que ce sera la même chose l'été prochain. L'hiver n'a pas été très froid jusqu'à présent, mais il n'est pas fini... Et on n'a pas eu beaucoup de neige (pas dans mon coin de pays), mais là encore, il reste 2 mois d'hiver. En espérant que ça tuera le plus d'indésirable possible !

    Nous avons déjà décidé de cultiver seulement la moitié de nos carrés cet été. La moitié restante sera en engrais vert pour "bâtir" un sol plus riche, car nous avons eu de petits problèmes de rendement avec certains légumes (et en plus, ça nous laissera plus de temps pour les travaux!).

    Au plaisir !

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