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dimanche 6 mars 2011

Le chantier "installation septique"

La maison est desservie par l’aqueduc municipal, mais pas par les égouts. Ceci signifie qu’en vertu du règlement provincial q2r8, nous devons avoir une installation septique conforme. La maison n’en avait pas. Les égouts se retrouvaient dans un ancien puits vidé annuellement. C’est malheureusement un des premiers projets que nous avons effectués étant donnée la date butoir du 31 décembre 2009 (date à laquelle toutes les résidences de notre municipalité devaient être en mesure de prouver leur conformité). Je dis « malheureusement », car c’est très cher (14 000$ dans notre cas) et le résultat n’apporte aucun bénéfice dans la vie courante de la famille. Bien évidemment, c’est très bien pour l’environnement, mais soyons francs : nous sommes en territoire agricole où une quantité importante de pesticides et de purin est répandue… ce ne sont pas nos quelques crottes quotidiennes et nos détergents sans phosphate qui représentent une véritable menace. Nous ne sommes pas 14 345 riverains sur une superficie de 1 km2 à rejeter leurs déchets dans l’eau de la petite rivière d’à côté… À ce prix, nous aurions pu remplacer nos vieilles fenêtres par des fenêtres énergie star et le bienfait sur l’environnement aurait été supérieur. Nous sommes amères face à ce dossier qui comporte plusieurs étapes à franchir :

  1. L’analyse du sol par une firme d’ingénieurs.
  2. Le choix du bon système
  3. L’élaboration des plans et devis pas la firme
  4. L’obtention d’un permis auprès de la municipalité (3x plus cher qu’un permis de rénovation, le permis est essentiel pour obtenir la certification)
  5. L’excavation
  6. Le renflouage de l’anciennement fausse (dans certaines municipalités, on doit aussi décontaminer le sol)
  7. L’installation de la fosse, du préfiltre (implique un électricien) et du champ de polissage.
  8. La vérification par un ingénieur pour l’obtention du saut de conformité au règlement q2r8.
  9. Le renflouage
  10. Le terrassement (même si c’est tout beau quand l’entrepreneur choisi quitte les lieux, au premier déluge, la terre méticuleusement épandue s’enfonce et c’est à recommencer)

Pour davantage d’information, un guide complet traitant des installations septiques se trouve sur le site du Ministère du Développement durable, Environnement et Parc du Gouvernement du Québec et un article vulgarisé peut être lu sur le site de Micasa. Je ne m’attarderai donc pas trop dans les détails, sinon que nous avons rejoint un regroupement de citoyens qui a fait un appel d’offres afin d’économiser sur les frais d’analyses. À la suite de l’analyse, nous avons reçu un devis et un plan pour le système Bionest (dans les faits, l’étape 2 mentionnée ci-haut a été escamotée par notre ingénieur). Nous avons voulu savoir pourquoi ce système, mais on nous a donné que peu d’information convaincante (ça sentait le spif). Nous ne voulions pas ce système, car il implique une pompe à air dans le sous-sol de la maison (cela veut dire du bruit et nous voulons une maison silencieuse). Finalement, l’ingénieur a statué que le système Écoflo ferait autant (voire plus étant donné l’inclinaison du terrain), l’affaire. Nous l’avons donc choisi, mais par dépit. Nous voulions le système Roseau qui est le plus écologique, mais il nous aurait couté (à l’époque) 5000$ de plus. Avec tout ce que nous devons faire dans cette maison, c’était malheureusement hors de prix. Il semblerait que depuis, le prix du Roseau ait diminué et est maintenant plus concurrentiel face à Bio-nest et Écoflo qui s’équivalait il y a 2 ans.

Voici le chantier annoté:

La livraison de l'équipement s'est faite quelques jours avant les travaux. À gauche: la fausse septique; au centre: le substrat filtrant du préfiltre; à droite: le préfiltre Écoflo.


Les composantes seront installées là. Tout ce beau gazon sera tout détruit...


Les premiers coups de pelle : ils sont faits très délicatement afin de trouver le tuyau en place (reliant l'égout intérieur et la vieille fosse) pour s'y raccorder.



Ah! Tient... le voilà. Oups. Il n'est pas de format régulier... On ne peut pas s'y raccorder tel quel. X prend la direction de la quincaillerie afin de trouver un adaptateur pendant que l'excavation se poursuit. X revient bredouille... il n'existe aucun adaptateur. Solution (la seule envisageable) : refaire l'entièreté de l'égout intérieur. On se demande encore qui avait la responsabilité de vérifier ce « léger » détail ? Visiblement, c’était la nôtre... Il a donc fallu refaire immédiatement tout l’égout intérieur plutôt que de surveiller ce qu’il se passait sur le chantier.


Voici notre superbe égout en fonte que nous avons démoli. L'avantage de la fonte est le silence presque complet lors de l'évacuation des eaux.






Merci à beau papa d’être venu in extremis à la maison afin de seconder X. Comme c’est souvent le cas, j’étais le parent de garde et, surtout, enceinte de plus de 8 mois de notre 2e princesse.



Par chance, notre grande qui avait 4 ans l'époque était libre pour surveiller les travaux.



Début de l'excavation du champ de polissage. À l'avant : le trou pour la fosse.


Finalement, X réussit à couper et dégager l'ancien tuyau. On remarque le colmatage de près de 50%.


Une couche de sable suivi d'une de gravier sont versées sur le champ de polissage.


L'installation des tuyaux perforés, le tout au niveau.


On recouvre.


Un nouveau tuyau de raccordement est installé (blanc dans le bas de la photo). La pelle mécanique doit opéré un travail chirurgicale afin de creuser un trou dont la fond est le plus à niveau possible afin d'y déposer la fosse. Le même travail doit être fait pour le trou du préfiltre.



On dépose la fosse dans son trou. La pelle mécanique se trouve à l'endroit où sera ensuite creusé le trou pour le préfiltre. Le champ de polissage est derrière, à gauche.


Pendant ce temps, à l'intérieur, la démolition de l'ancien égout occasionne plusieurs problèmes avec la plomberie de la salle de toilette du rez-de-chaussé. Décidément... La toilette est retirée de son emplacement afin de modifier le raccord et, pourquoi pas (sic), solidifier le plancher.


Beau papa qui débute l'assemblage du nouvel égout.


Le préfiltre est déposé dans son trou et on y verse le substrat filtrant.


On commence à renflouer le tout. Les deux électriciens se retrouvent à gauche. Ils effectuent le raccordement des pompes et du système d'alarme de l'installation qui est branché à l'intérieur de la maison. Celui-ci se déclenche lorsque le niveau d'eau monte dangereusement dans le système. L’excavateur nous avait dit qu’il nous coûterait aux alentours de 300$ pour un électricien. N’en connaissant aucun, nous avons choisi celui qu’il nous suggérait. Cela avait l’avantage qu’ils avaient l'habitude de travailler ensemble et que nous n'avions aucune prise de contact à effectuer. Toutefois, la facture reçue quelques jours après les travaux s’est plutôt élevée à 600$... Nous avons questionné notre excavateur qui nous a dit « il aurait pu vous en envoyer un seul » (deux électriciens sont venus faire le travail)... À qui revenait la responsabilité de s'assurer de ce détail ? Visiblement nous... 





Une dernière couche de belle terre est épandue.


Maintenant que tout est bien beau, il faut semer, arroser et désherber... assurément le plus grand fardeau de ce chantier.

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